Description du projet
Le bureau L3M Architecten s'est chargé de la rénovation à grande échelle du toit de stationnement du centre commercial Ninia Shopping en Belgique. Les fuites d'eau appartiennent désormais au passé. « Cela m'étonnerait beaucoup que nous ayons encore de gros problèmes. »
C'est Bart Meganck, ingénieur-architecte du complexe, qui le dit. Le centre commercial a été réceptionné en 2002 et, d'après l'ingénieur, les premiers problèmes ont surgi quelques années plus tard. « Nous l'avions prédit dès le départ. »
À l'époque, le toit de stationnement a été construit à l'aide de dalles de béton. Le support n'était pas suffisamment égalisé et, de ce fait, les dalles avaient trop de liberté. « Elles ont commencé à bouger. » La situation était gênante pour les automobilistes, mais, selon l'architecte, les commerces établis sous le parking étaient fortement affectés.
Fuites
Le toit n'était plus étanche et, de ce fait, les commerçants étaient confrontés à des dizaines de fuites. À titre de solution d'urgence, des tuyaux de PVC découpés ont été placés afin de recueillir l'eau excédentaire.
Cette situation exigeait toutefois une solution définitive. Bart Meganck a comparé plusieurs réalisations de toiture, pesé le pour et le contre, pris contact avec des fournisseurs et examiné des toits de stationnement rénovés.
Cette étude a pris une petite année à l'issue de laquelle l'architecte était convaincu d'avoir trouvé la meilleure solution. « Je voulais éviter de rencontrer les mêmes problèmes d'ici cinq ans. » Le toit de stationnement a été démoli jusqu'à la dalle portante. Tout a réellement été enlevé : dalles, isolation,...
Systématique
À partir de là, on a pu commencer à reconstruire. L'inégalité de la dalle portante a été éliminée par une couche d'égalisation sur laquelle ont été appliquées une couche d'étanchéité, une couche d'isolation PIR de 60 millimètres, une couche de drainage de 15 millimètres et une couche de béton armé de 8 centimètres, comportant les joints de dilatation et de retrait nécessaires. Un revêtement Triflex a ensuite été appliqué comme deuxième couche étanche et comme protection du béton.
Les travaux ont été effectués en différentes phases. « Nous avons procédé de manière systématique. Chaque couche était constamment inspectée. » Par exemple, la couche de béton a été coulée lentement. « Nous avons coulé de petites quantités à la fois afin que le béton ne se rétracte pas trop. Et donc qu'il ne se fissure pas. » Le travail en phases était également nécessaire pour que le parking adjacent reste praticable.
Bart Meganck est satisfait du résultat final. « Nous avons réellement bien travaillé les uns avec les autres. C'était la première fois que nous devions faire face à ce genre de problème dans un immeuble de notre conception, et cela devrait également être la dernière - en tout cas nous l'espérons. »
